Joseph Kabila se montre imperturbable malgré la tempête qui agite depuis un temps, le navire FCC- CACH. L’ancien président resserre les rangs de sa famille politique sur fond de menace de Félix Tshisekedi, son allié de circonstance qui veut se passer de l’alliance avec le FCC pour créer une nouvelle majorité parlementaire.
En attendant le début de consultations annoncées par son successeur, Joseph Kabila préfère anticiper. Le leader du Front Commun pour le Congo a multiplié des rencontres avec les cardinaux de son clan.
Apres les chefs de regroupements politiques, il a présidé hier jeudi dans sa ferme privée de Kingakati, dans la banlieue kinoise, une importante réunion autour des députés et sénateurs de son FCC.
Dans une déclaration qui a sanctionné cette rencontre, la majorité parlementaire a réitéré sa loyauté à Joseph Kabila et exprimé son appartenance au Front Kabiliste.
Le sénateur à vie qui a requinqué le moral de ses troupes à inviter les uns et les autres à ne pas céder face aux manoeuvres de ceux qui veulent déstabiliser le pays. Ce fût une occasion aussi pour Joseph Kabila de se prononcer sur l’accord signé avec Félix Tshisekedi.
« Beaucoup de gens viennent me voir, me demandent de réagir au discours du Président de la République. Quand je leur demande ce que le Président de la République a dit exactement, ils se perdent dans des supputations », a indiqué l’ancien chef de l’Etat.
Alors que des proches de Félix Tshisekedi et certaines chancelleries appellent à la fin de l’alliance de gouvernement entre CACH et le FCC, Joseph Kabila rappelle qu’il existe un accord écrit et signé devant témoins.
« (…) … Ils oublient qu’entre le Président et nous, il existe un Accord écrit et signé devant des témoins. Et parmi ces témoins, il y a trois États », a-t-il martelé.
En outre, il a exhorté ses élus à faire bloc pour défendre l’alternance pacifique qui est à ses yeux, quelque chose de plus précieuse. A cette occasion, les parlementaires FCC ont renouvelé leur loyauté à leur autorité morale, même ceux des élus cités sur le départ ont démenti formellement la traversée. Comme pour dire que l’inversion de la majorité parlementaire envisagée par le Président Tshisekedi pour prendre le contrôle de la citadelle FCC semble désormais impossible.
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