La star de la musique africaine, Fally Ipupa vient de saisir la justice congolaise pour dénoncer l’exploitation frauduleuse et abusive de ses oeuvres d’esprit par des sociétés opérant en Rd Congo, dont la Bracongo Sarl, pour des fins commerciales.
D’après ses proches, l’artiste s’est fait accompagné par ses avocats, le mercredi 30 septembre 2020, pour déposer sa plainte judiciaire.
En effet, Fally Ipupa se voit victime des actes posés par les sociétés commerciales à qui il reproche d’avoir bafoué ses droits de propriété intellectuelle.
Il se fonde sur l’ordonnance loi 86-033 du 5 avril 1986 portant protection des droits d’auteurs et droits voisins qui, dans son article 92 dispose que : « l‘utilisation pour la radiodiffusion ou la communication au public d’un phonogramme ou vidéogramme publié à des fins lucratives ou d’une reproduction dudit phonogramme ou vidéogramme donne lieu au paiement par l’usager d’une redevance au producteur du phonogramme ou du vidéogramme et aux artistes interprètes ou exécutants. »
Ce que les sociétés accusées n’ont visiblement pas respecté, au regard de la plainte déposée. Elles tombe donc sous le coup d’une violation flagrante définit dans l’article 96 de la loi précitée qui souligne que « toute atteinte méchante ou frauduleuse portée en connaissance de cause aux droits d’auteurs, constitue l’infraction de contrefaçon. »
Le dépôt de la plainte de Fally Ipupa intervient dans un contexte où un autre artiste musicien congolais, son collègue, Alain Chirwicha Kaposo communément appelé King Alesh, est en procès contre la Bracongo Sarl.
Il poursuit également cette société pour utilisation de sa chanson « Youyou » dont la vidéo aurait été utilisée à des fins commerciales par la Brasserie, sans son autorisation préalable.
Si cette attitude de violation intentionnelle des droits d’auteurs des artistes congolais par ces puissances économiques s’impose sur les faibles, il est d’impérieuse nécessité que ces derniers recourent à la justice, dernier rempart, afin de recouvrer leurs droits bafoués.
Dès lors, l’action judiciaire engagée par Fally Ipupa vise à moraliser ces entreprises dans leurs relations avec la famille d’artistes congolais.
Zoom Eco / MCP